Coucou la compagnie, petit retour sur ces derniers mois. Je me remets la tête dans mon blog, afin de partager avec mes proches que j'aime mes aventures, et un très bon moyen aussi pour moi de poser par écrits ces merveilleux moments que je traverse, d'apprendre sur moi même en prenant du recul, de laisser une trace...


Charles de Gaulle,20h17, la douane française ne veut pas me laisser partir de Paris sous prétexte que je n'avais pas de VISA. Quelle blague, ils n'ont malheureusement pas compris que tout est informatisé à l'autre bout du monde. Bref, après moultes négociations, j'arrive à embarquer en furie en n'étant même pas sur de rentrer sur le territoire néo-zélandais. L'esprit libre et positif, je me dis que quoiqu'il se passe je finirais quelque part et que ce sera cool. Mais je n'avais pas anticipé le fait qu'un agent de l'immigration chinoise, durant mon escale, se blesserait profondément en essayant d'ouvrir ma malete de couteaux tranchants. Après un bon coup de panique, quelques sourires et beaucoup d'excuses, je pose enfin le pied en Nouvelle-Zélande, après 30h de vol, lessivé mais plein d'enthousiasme.


Magnifique vue de Waiheke par le hublot de l'avion en arrivant à Auckland. Tellement de souvenirs puissants et inoubliables qui traversent mon esprit. Plus de 6 mois passés dans ce pays magique, rythmés d'un paquet de rencontres , de beaucoup d'amour , d'exploration et d'apprentissage.


Mes dernières semaines en France n'était pas spécialement faciles. De retour de voyage complètement changé ,avec de nouvelles idées et projets plein la tête, je descends un peu de mon nuage en me rendant compte que les choses sont complétement différentes, belles mais autres. Et aussi qu'il faut du temps, des bonnes énergies et trouver les outils nécessaires pour avancer. Mon travail acharné en cuisine en septembre ma déprimé et ma poussé à remettre beaucoup de choses en question. Le décalage entre mes attentes et mes actions m'a atomisé et j'ai mis un peu de temps a l'ingurgiter. Mon retour à ma vie classique de montpelliérain était superbe mais hélas déjà vue, et cette expérience puissante de voyage ayant duré 1 an et demi a accentué cette comparaison inconsciente, de ma vie passé, actuelle et future. Honnêtement ,j'etais complètement perdu. Je n'étais plus dans le moment présent, dans l'acceptation et j'avais perdu ce sourire kabylo/ritalo/parigot qui me donne la force de me battre chaque jour. Mais, en entendant " Welcome to New-Zealand", avec mon sac de 30 kilos sur le dos et le sourire au lèvre, je sens que j'ai pris la bonne décision. un vent de liberté souffle à nouveau sous les ailes du moineau.


Je me pose quelques jours dans une auberge à Auckland histoire de m'acclimater. Je repars tout de suite sur La belle Waiheke, cette île paradisiaque ou j'ai passé 3 mois et ou j'ai toujours quelques contacts. Je suis dans un état, comme vous l'avez compris un peu triste, tout manque un peu de goût et j'ai du mal à apprécier les choses. Mais dès que mon pot Federico le rital vient me chercher a la sortie du Ferry, le moral va mieux. Je passe une semaine chez mes pots italiens , Marta , Tomaso et Max qui m'accueillent à bras ouvert dans leur belle maison en bord de mer. De retour aux sources, belle partie de pêche en bateaux , belles bouffes et retrouvaille avec les collègues, yoga en plein nature ou encore jolies randos rythment mes journées.


Je décide de rester un peu longtemps sur l'île car je my sens bien et la vie est belle à nouveau. Je débarque donc chez John et Karen pour faire du woofing. Ancien journaliste reporter retraité et Karen, artiste à la retraite, me reçoive dans leur magnifique propriété. Oh Oui ils ont de la tune. J'ai donc ma petite chambre privé avez terrasse, et un super repas avec les légumes du jardin en échange d'un peu de jardinage le matin. Je me rends compte alors à nouveau comment la vie animale est diversifiée et vivante ici. Des millions de lapins disparaissent dans les buissons, diverses espèces d' oiseaux se la coulent douce dans l'herbe verte, les canards jouent dans leur marre, les abeilles butinent et volent autour des légumes du potager, arbres fruitiers, oliviers ou autres espèces endémiques de la NZ. C'est le printemps, l'herbe est magnifiquement verte, je fais mon petit yoga le matin, je vais faire du kayak l'après midi dans la baie. Bref, je suis heureux et il ne m'en à pas fallu beaucoup pour l'être à nouveau. Bon malheureusement ce n'est pas ma baraque mais je profite à fond du frigo, je m'adapte très facilement à la vie avec John et Karen comme vous pouvez vous en doutez. Les moments avec John sont très intéressants, c'est un homme très cultivé et j'adore pratiqué mon anglais avec lui le soir autour d'un bon verre de vin discutant politique, histoire ou gastronomie. La connexion avec Karen est un peu plus compliqué, je me rends compte que les 10 schweps citron quelle s'envoit tout les soirs étaient en fait des gin tonic. Elle est donc bien bourrée la grognasse tout les soirs à table et je ressens cette désagréable tension qui pèse dans la maison. Après avoir insisté à danser avec un " French man" pendant que je faisais la vaisselle et qu'elle ne tenais même pas debout, je me réfugie dans la chambre afin d'en rouler un petit et réfléchir à tout ça! Je décide de partir à la fin de ma semaine et de respecter mon engagement dans le jardin. C'est fou, ils ont touts pour être heureux, ils sont blindés et ils voyagent souvent mais ils ne sont pas heureux, je le ressens. J'essai d'en toucher un mot à John mais il est assez fermé et je laisse couler. Une très belle expérience, un havre de paix qui ma permis de me reconstruire, de jardiner et d'apprendre, mais contrasté par leur vie superficielle teinté de tristesse. Je garde le positif bien sûr comme d'habitude. Pas le temps de traîner, je les éclates avec un petit poisson locale le dernier soir et quitte John et Karen avec compassion mais peu de tristesse.


De retour chez mes pots tommy et Marta, on pars en excursion sur une petite île déserte avec sa barque à moteur en espérant que le poisonn y soit abondant. Carton plein, on pêche une petite dizaine de Snapper( daurade locale) qui suffiront pour leur cuisiner une belle bouillabaisse afin de les remercier de leur accueil et leur générosité. Les collègues se pointent et on fête mon départ comme il se doit. Et oui j'ai décidé la veille de voler pour Nelson, afin de rejoindre mon meilleur poto de voyage, le Polo, qui se trouve dans l'île du sud. Je prends donc le dernier ferry pour rentrer sur Auckland, le ventre plein d'aïoli et de Montepulciano, l'esprit serein et excité de partir explorer cette belle île du sud, sa magnifique nature et sa belle populasse.